mardi 3 janvier 2012

TURF (HC) CRITIQUE


TURF (HC) est une série de crime noir et science-fiction en cinq numéros. Ce hardcover est paru en juillet 2011. C’est l’une de mes plus belles découvertes cette l’année! Un classique instantané que tous collectionneurs devraient se procurer sur le champ!

Par où débuter? À prime à bord, le duo derrière ce chef-d’œuvre est constitué de Jonathan Ross et Tommy Lee Edwards. Jonathan Ross est à la Grande Bretagne se que David Letterman est aux USA. Un présentateur populaire dont rien ne prédestinait à écrire une série pour Image Comics.

L’excellente préface de ce recueil (l’une des meilleurs que j’ai lu) est signée par Mark Millar;  un scénariste ayant pondu Kick Ass et Wanted. C’est lui qui proposa le dessinateur de Marvel 1985 à Ross pour illustrer Turf. C’est un petit monde car j’ai aussi découvert que la conjointe de Ross est le bras droit de Mattew Vaughn et co-scénariste de l’adaptation cinématographique de Kick Ass. C’est peut-être en côtoyant cette équipe qu’est venu l’idée à Ross de quitter la BBC et d’écrire cette série? Je l’ignore!

Décrire Turf est complexe. Si je vous disais qu’il y a des gangsters, des flics corrompus, des vampires, des aliens biomécaniques… vous me diriez « et puis quoi encore! »

« New York, 1929 : au cœur de la prohibition. Les gangs tombent comme un jeu de dominos alors que la mystérieuse famille Dragonmir se bat afin de diriger la ville et débuter le réveil de l’Ancien – un vampire gigantesque enterré sous les fondations du manoir familial. Mais une alliance inconcevable formée entre un dur à cuir Eddie Falco et un Alien conduit à une impasse inquiétante. En même temps, une jeune journaliste, un sale flic et un criminel d’Harlem essayent de survivre dans ce tourbillon, et bien intelligent celui qui pourra prédire qui gagnera la bataille. »

La richesse de cette œuvre est son réalisme (hein!?), sa déconstruction, et sa profondeur. Je dis souvent que l’on peut faire passer n’importe quoi si cela est bien raconté et intelligent. Il y a un gros travail de recherche de la part de Ross (un britannique) sur le New York des années 20: les gangs, les hôtels, les docks, les bars jazz, l’architecture, etc. Et comme le mentionne Millar dans sa préface (se moquant de lui-même) du texte… il y en a! Un style qui me rappel Alan Moore ou Frank Miller où chaque page est bourré de contenu. Contrairement à se qui se fait dans les comics, aujourd’hui, on en a pour notre argent!

En conclusion, si vous aimez les histoires de crimes bizarres, complexes et violentes se déroulant à l’époque de la prohibition, Turf est à lire absolument. Vous sentirez tout l’effort et l’originalité qu’ont injectés les deux artistes dans cet œuvre.  

Un sublime 9.5/10

Guillermo del Toro a dit de Turf : « Turf is unlike anything you’ve ever seen. A magnificent 5-course meal served in a single platter. Ruthless gangsters, leaping vampires, biomechanical aliens all converge in a turf war of cosmic scope. It’s not surprising to see a multicultural collision like this come out of Mr. Ross and Mr. Edwards’ brains, but what is shocking is that it works o well. Fast-paced, efficiently told and quite addictive!”

Le légendaire Neil GaimanBefore it came out, I think most of us had TURF pegged as a novelty. After all, Jonathan Ross is famous for many things, but writing comics isn’t one of them. We were wrong. It’s an audacious story excellently told that makes the most of the comics medium- in this case the art of Tommy Lee Edwards, a man up to the demands of gangster-vampire-alien-what-the-hell that Ross’s tale demands. Jonhathan Ross is not a novelty act at all. He’s here to stay.”

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